Rencontre/Débat Avec Hind Khoury Déléguée Générale de Palestine en France le 29 avril 2009 à Clamart

Rencontre/Débat Avec Hind Khoury Déléguée Générale de Palestine en France
le mercredi 29 avril 2009 à 20h30 à Clamart

Déclaration de François Soulabaille, secrétaire local des verts,au nom du parti Vert.

Hind Khoury

Bonsoir madame, bonsoir chers amis,
Je suis honoré ce soir d’accueillir avec vous à Clamart madame Hind Khoury déléguée générale de la Palestine en France.
Les représentants nationaux des Verts l’avaient reçu en juin 2006, quelques semaines après sa prise de fonction.
Ce soir, devant vous, c’est pour moi l’occasion, au nom de mon parti de lui réaffirmer à nouveau notre soutien aux populations palestiniennes et c’est également l’occasion de vous exposer notre position permanente sur le conflit Israëlo-Palestinien
Vous le savez sans doute, les Verts, sont membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
A ce titre,

    • Nous demandons simplement mais fermement que l’Etat israélien applique le droit international
    • Nous demandons le retrait des Territoires occupés depuis 1967 afin de permettre l’établissement d’un état palestinien dans le cadre des frontières définies par les résolutions internationales de l’ONU, avec Jérusalem Est comme capitale.
    • Nous demandons le démantèlement des colonies israéliennes de Cisjordanie et de Jérusalem-Est
    • Nous demandons également l’application de la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU : la reconnaissance du principe du droit au retour et le règlement équitable de la question des réfugiés.

      Les réfugiés Palestiniens et leurs descendants sont aujourd’hui 4 millions 700 mille en Cisjordanie, près d’un million dans la bande de Gaza, 1,9 million en Jordanie, et le reste éparpillé dans d’autres pays arabes. La plupart d’entre eux ont conservé l’espoir de revenir un jour dans leur maison. La résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU accorde à ces réfugiés le droit de choisir entre le retour sur leur terre et une compensation financière. Mais, Israël, qui a rasé de nombreux villages en 1948 afin d’empêcher les habitants d’y revenir, exclut tout retour.

palestine 1946-2004

  • Nous demandons aussi la répartition équitable des ressources hydrauliques :

    Depuis l’occupation en Cisjordanie et à Gaza, 80% des villes et villages palestiniens ne reçoivent que quelques heures d’eau par semaine, la population fait des réserves dans des bidons dans des conditions d’hygiène hasardeuses. Pendant ce temps les postes militaires israéliens et les colonies sont alimentés 24 heures sur 24. Le développement agricole israélien se fait aussi en contradiction avec les ressources en eau disponibles. Les Palestiniens n’ont pas le doit de forer des puits, alors que les colons en creusent sur de grandes profondeurs. Dans la bande de Gaza la situation est encore plus catastrophique puisque les nappes phréatiques sont pompées pour alimenter les 6000 habitants des colonies ce qui laisse 1 million d’habitants avec de l’eau devenue saumâtre par l’arrivée de l’eau de mer dans les nappes phréatiques. De nouvelles maladies font maintenant leur apparition notamment des cas de plus en plus fréquents d’hépatites.

  • Nous demandons la destruction du mur de séparation :

    Depuis la construction de ce « mur de la honte », 45 % des terres cultivées palestiniennes dont une partie des plus fertiles, et un tiers des puits d’eau de la ville, se retrouvent désormais à l’extérieur du mur-barrière, et les fermiers doivent désormais demander des permis aux autorités israéliennes pour accéder à leurs terres situées de l’autre côté de la « barrière ». Il empêche un libre accès à la santé, notamment pour les enfants, il est la cause de la destruction d’une partie de l’économie palestinienne et il divise des familles. Enfin, il contrevient au libre accès aux lieux saints, tant pour les musulmans que pour les chrétiens, nombreux en Cisjordanie.

Enfin,
Les Verts, en tant que mouvement pacifiste condamnent bien sûr comme ils l’ont toujours fait les attentats et les actions militaires contre des victimes civiles, ils défendent comme ils l’ont toujours défendu le droit à la sécurité de la population israélienne aussi bien que de la population palestinienne.

Les Verts ne partagent pas l’hypocrisie de la communauté internationale, plus particulièrement des Etats-Unis, de l’Union Européenne et de la France, qui tendent à placer sur le même plan et à exiger les mêmes garanties de sécurité entre l’oppresseur et l’opprimé, l’occupant et l’occupé, un Etat israélien doté d’une des armées les plus puissantes du monde, lié par des obligations internationales, et un peuple palestinien sans Etat, sans perspective politique, vivant sous domination.

Les Verts considèrent que dans un conflit du fort au faible, la part essentielle de responsabilité revient au fort.

 

Merci

Retrouvez les diverses déclarations des Verts sur ce sujet après ce lien :

http://lesverts.fr/mots.php3?id_mot=60

Retrouvez la déclaration des Verts sur l’agression militaire israélienne à Gaza du 27-12-2008 et sur le conflit israélo-palestinien après ce lien :

http://lesverts.fr/article.php3?id_article=4379

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